• Quel bilan faites-vous des investissements privés (locaux et étrangers) depuis 2011? Et quelle est la situation réelle de ces six derniers mois ?

Il faut signaler que les réformes entreprises par le Gouvernement ivoirien dès 2011 ont commencé à porter leurs fruits à partir de 2012. Et jusqu’aujourd’hui, les résultats enregistrés sont en hausse permanente. En effet, jusqu’ en 2014, c’est un cumul de 1273 milliards de FCFA qui a enregistré au titre des investissements agréés au CEPICI. En outre, notons que de Janvier à Octobre 2015, nous avons agréé 358,4 milliards de FCFA.

En comparant les chiffres de cette période par rapport à l’année dernière nous constatons une hausse de 20% des investissements agréés et 57% de création d’entreprise.

	2011	2012	2013	2014	Jusqu’à octobre 2015
Nombre d’entreprises créées			2775	6487	7427
Nombre d'entreprises agréées		89	126	158	132
Nombres emplois		2 742	4 799	3 833	4 102
Montant d'investissements (en milliards F CFA)		192	514	426	358

 

Tout cela traduit toute la confiance que les opérateurs économiques placent en notre pays. Tout va donc très bien au niveau des investissements privés et les élections du 25 octobre 2015 marquent simplement un retour à la normalité pour notre nation.

 

• Quels sont les facteurs endogènes et exogènes qui expliquent cette situation ? Et selon vous, est-ce que l’environnement des affaires est favorable pour réaliser des investissements rentables en Côte d’Ivoire ? Parlez-nous de quelques niches à exploiter…

Il faut dire que deux facteurs expliquent l’embellie de la situation actuelle des investissements en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’une part de la crédibilité du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara et d’autre part les potentialités économiques de notre pays.

Le Président de la République a démontré au monde entier par ses actions qu’il est un homme de parole. Par son leadership et sa notoriété internationale, il a réussi à replacer la Côte d’Ivoire dans le concert des nations qui comptent dans ce monde. Son Gouvernement qui est toujours à la tâche ne cesse d’opérer des réformes pour améliorer l’environnement des affaires afin d’attirer davantage les investisseurs pour la création de richesses et d’emplois. Les actions menées ont permis d’enregistrer entre autre résultat, l’amélioration de l’indice de sécurité. Notre pays a retrouvé la stabilité économique, politique et sociale. Les Ivoiriens se sont remis au travail. Cela rassure les institutions et organismes internationaux qui sont revenus. Tous ces indicateurs augmentent le niveau de confiance que les investisseurs placent dans un pays avant de s’y installer. L’image de marque du Président de la République déteint très positivement sur la bonne santé des affaires en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, il convient d’indiquer que notre pays est un condensé de potentialités. Le sol et les eaux sont très généreux en matière de ressources. Et toutes ces ressources sont des sources de richesses dont peuvent tirer profit tous les investisseurs.

C’est dire que les atouts économiques ajoutés à la volonté du Chef de l’Etat de faire du secteur privé, le moteur de la croissance, ne peuvent qu’engendrer une évolution des investissements privés puisque les opérateurs, en plus de trouver de la matière à profit, ont en face d’eux, des gouvernants qui œuvrent à leur faciliter leurs activités.

Si le climat interne à l’investissement est propice alors l’investisseur extérieur se sent rassuré et accoure. Disons pour faire simple que les facteurs endogènes constituent le socle de ce qu’on pourrait appeler les facteurs exogènes

 

• A l’approche des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, pensez-vous que cet environnement des affaires est toujours propice pour réaliser des investissements privés? Quels sont les éléments et indicateurs (de sécurité et autres) qui soutiennent vos propos ?

La vie de la nation continue jusqu’au 25 octobre 2015 et après cette date aussi. J’ai moi-même rendez-vous avec des investisseurs importants le 22 octobre 2015. C’est vous dire que l’élection présidentielle n’est qu’une étape dans la vie du pays. La Côte d’Ivoire ne va pas s’arrêter à cause d’une élection. C’est tout à fait normal d’aller voter, c’est un acte citoyen comme un autre qui ne met pas nos activités en attente, bien au contraire.

Au jour d’aujourd’hui, de gros montants sont investis par de grands groupes qui habituellement calculent les risques avant de réaliser quoi que ce soit. Après analyse sérieuse de la situation de notre pays, ces groupes ont estimé qu’il n’y avait aucune crainte à se faire. A titre d’exemple, le groupe CIMAF qui a décidé de faire une extension de son unité de production pour atteindre le million de tonnes de ciments. Le groupe Heineken et CFAO qui ont posé la première pierre de leur usine. C’est un investissement évalué à 100 milliards FCFA. Retenez en matière économique, on ne s’amuse pas à investir de si gros montant à moins d’un mois d’une élection si on pense des risques de conflit pré ou postélectoral.

Ce n’est pas de l’optimisme aveugle, mais ce sont les faits qui sont donnés de voir. C’est donc sur la base des éléments à notre disposition que nous faisons ces déclarations et avons cette assurance que nous partageons.

L’extérieur a en tout cas la confiance en notre pays parce que les investisseurs étrangers sont convaincus que beaucoup de choses sont possibles en Côte d’Ivoire.

C’est pour cette raison que le Président Alassane Ouattara souhaite avoir un second mandat pour faire davantage pour le pays. Et nous devons l’accompagner dans cette voie. Comme vous pouvez le constater, la BAD est revenue à Abidjan. Cela faisait partie de ses priorités et il a mis les moyens à la disposition des experts pour travailler à l’accomplissement de ce vœu qui lui est très cher. Et cela a été réalisé. C’est pour cela que nous disons que tous ceux qui sont dans le. «bateau» Côte d’Ivoire doivent avoir confiance au «capitaine» qu’est le Chef de l’Etat parce qu’il a une vision ; faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020. Et pour y arriver, les actes concrets ne manquent surtout pas.

 

• Que répondriez-vous alors aux personnes qui manifestent encore une certaine méfiance à quelques jours du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire ?

Pour parler comme l’artiste-chanteur N’Guess Bon Sens, même les aveugles voient ce que le Président Alassane Ouattara a fait en quatre ans. Les réalisations qui sont en train de transformer notre pays sont effectivement perceptibles. Nous ne disons pas qu’il n’y a plus de problème. D’ailleurs, une situation reluisante où il n’y a aucun problème n’existe nulle part dans ce monde. Il y a encore des efforts à faire. Mais nous soutenons que beaucoup a été fait. Toutefois, nous ne pouvons pas empêcher quelqu’un d’être pessimiste. C’est d’ailleurs, ce qui fait le charme de la démocratie et sans les avis opposés, la vie serait bien trop monotone. Sachons donc que ce mandat du Président de la République est une réussite et les résultats sont palpables.

L’élection présidentielle qui est une étape de la vie de la nation est en effet, un devoir républicain que chaque citoyen doit assumer. Cela ne doit pas constituer un événement qui puisse freiner l’élan du pays. Et Il ne faut plus que l’Afrique soit encore crispée au cours des élections.

 

• Et quels comportements doivent adopter les opérateurs économiques qui opèrent déjà en terre ivoirienne ? Votre appel à l’endroit des potentiels investisseurs étrangers

Les opérateurs qui sont implantés sont les premiers que je dois féliciter, les encourager pour la confiance placée en notre pays, pour l’intérêt porté à la Côte d’Ivoire pour la réalisation de leurs investissements. Ce sont eux qui font de la Côte d’Ivoire, ce qu’elle est aujourd’hui. C’est grâce à ces opérateurs économiques étrangers mais aussi aux nationaux que le pays est resté debout malgré la crise.

 

• Y-a-il selon vous, quelques menaces sur le climat des affaires à moyen et long terme ? Et comment voyez-vous les investissements (publics et privés) après les élections présidentielles ? Votre vision à l’orée 2020 ?

Il faut savoir que l’année 2015 a été une bonne année. A ce jour, nous enregistrons 360 milliards de FCFA d’investissements agréés, alors que nous avons encore des investissements de 200 milliards de FCFA en attente pour le compte de cette même année. Cela va nous permettre de terminer 2015 avec environs 600 milliards de FCFA d’investissements agréés, mieux qu’en 2013 (514 milliards Fcfa) et 2014 (426 milliards fcfa).

Mais l’année 2016 sera une meilleure année. En effet, à cette période, notre pays va connaître un boom d’investissements tout azimut. L’envol de l’économie ivoirienne est là et elle ne va pas s’arrêter à cause d’une simple élection.

Même le FMI qui d’habitude est plus sceptique, a revu ses prévisions de croissance à la hausse à 8% pour cette année. Or depuis 2012, la croissance du PIB oscille entre 8 et 10%. Rappelez-vous que dans les années 70, c’est la croissance qui s’établissait autour de 6% et 7% pendant plusieurs années qui a donné ce qui a été appelé «e miracle ivoirien». Alors si cette croissance que nous connaissons depuis trois ans perdure dans le temps, nous aurons sans aucun obstacle, le second «miracle ivoirien».

L’investissement va s’accélérer avec notamment la construction de quatre grands hôtels qui vont ouvrir en 2016 et 2017. On doit donc s’attendre à un véritable boom économique dans les années à venir.    

C’est pour toutes ces raisons que nous ne cessons d’inciter les Ivoiriens à se tourner vers l’entrepreneuriat. Les opportunités vont en s’accroissant et se diversifiant. Il doit y avoir un Ivoirien nouveau, entreprenant, qui puisse profiter du boom économique que le pays va connaître.